S.LENA
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Posté le: Dim Nov 09, 2008 1:30 am Sujet du message: Transfert de données issue d’un modeleur |
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« Transfert de données issue d’un modeleur » :
De part la diversité des logiciels de modelage 3D (ou 2D), il n’est pas rare d’être confronté a des problème lorsque l’on veut échanger des fichier 3D (ou 2D) avec des collaborateurs.
Comment importer dans mon logiciel « A » de CAO/FAO, des fichiers provenant d'un logiciel de CAO « B » ?
Y as t’il un format de fichier qui puisse répondre a mon besoin ?
Cependant, le problème ne se limite ni à l’échange de données entre clients et sous traitants, ni à l’échange de données entre concepteurs …
Le problème peut se rencontrer lorsque 2 collaborateurs utilisent des logiciels différents, des logiciels ne reconnaissant pas directement les fichiers 3D ou même lorsqu’ils utilisent des versions différentes du même logiciel !!!
La plupart des logiciels récents utilisés sur les machines a mesurer tridimensionnelles (MMT) permettent les contrôles de spécification (ISO) en comparant les positions des points mesurés par rapport aux positions des points théoriques définis par une modélisation.
Ainsi il faut que le logiciel de mesure puisse intégrer le fichier 3D (ou 2D suivant le cas) pour réaliser la comparaison.
Cependant, nous constatons qu’actuellement, aucun logiciel pour la mesure sur MMT n’est capable de gérer les fichiers natifs (*.3DXML ;*.DWG ;*.PRT ;*.SDLPRT ;…) de chaque modeleur du marché (Catia ; Autocad ;Pro-eng ;Solidworks ;inventor…).
C’est pourquoi lors des échanges de données, les métrologues et les concepteurs utilisent un Format Neutre d’Echange (FNE) (*.DXF ;*.DWG ;*.IGES ;*.STEP…). qu’ils intègrent ensuite dans leur logiciel (Métrolog ; Prélude ; Calypso ;…)
Cependant, ces FNE, transcrivent t’ils vraiment la forme conçue a la base ? (Le fichier FNE est t’il fidèle au fichier natif ?)
Malgré les nombreux standards existants, aucune solution parfaite n'existe. Les erreurs de conversion ou les pertes d'informations lors d'un transfert sont fréquentes. Il faut être informé des nombreuses erreurs qui peuvent entraîner l’obsolescence d’un fichier s’il n’est pas remanié.
Le problème vient du fait que la même forme 3D (ou 2D) peut être décrite de différentes manières. Chaque modeleur utilise sa propre façon de décrire les formes, les distances, les mises en page…
Dans mon cursus, j’ai été initié aux problèmes liés à l’utilisation de FNE mais je constate que dans l’industrie, trop de personnes ne remettent pas en cause les résultats des conversions informatiques.
J’ai donc eut la chance de pouvoir tester la création de FNE avec plusieurs logiciels et de voir les erreurs pouvant apparaître.
Les logiciels que j’ai pu tester sont les versions « éducation » des produits suivants : Solidworks ; Inventor ; Catia V5 ; Catia V4 ; Pro-ing ; Autocad.
Pour ne pas avoir de problèmes par la suite avec les éditeurs, j’appellerais les logiciels A et B(les lettres ne représentent pas de logiciel particulier).
Mes essais furent orientés vers le transfert de fichiers natifs vers un fichier FNE ( j’ai utilisé le DXF ; IGES ; SAT et STEP)
Fichier créé avec un logiciel A -> transformation en fichier FNE -> lecture ave un logiciel B
J’ai constaté que dans la plupart des cas, des informations étaient perdues.
En filaire 2D, suivant les logiciels A ou B utilisés, des traits disparaissent parfois, les distances ne sont plus à l’échelle indiquée, les traits apparaissent en gras, apparition de traits superflus, les hachures ne sont plus que des traits indépendants ou n’apparaissent plus…
En 3D, Suivant les logiciels A ou B utilisés, ou suivant le type de FNE choisi, des traits superflu apparaissent ; les surfaces sont éclatées ; le volumique est transformé en surfacique ; l’arbre de construction a disparu…
J’ai constaté qu’il était possible d’obtenir des résultats différents dans la plupart des cas :
-> En créant un fichier FNE de même type avec plusieurs logiciels A, puis en les ouvrant avec le même logiciel B, les résultats ne sont pas les mêmes (les pertes de données ne sont pas les mêmes)
-> En créant un fichier FNE de même type avec le même logiciel A avec des configurations personnelles différentes, puis en les ouvrant avec le même logiciel B, les résultats ne sont pas les mêmes. (Donc, adeptes de la personnalisation des softs, soyez informés)
-> En partant d’un même fichier FNE, et en l’ouvrant avec plusieurs logiciels B, les résultats ne sont pas les mêmes. (Point très important car on peut croire transmettre un fichier FNE exact. Cela peut être faut en fonction du logiciel qu’utilise le collaborateur)
-> En partant d’un même fichier FNE, et en l’ouvrant avec plusieurs versions du même logiciels B, les résultats ne sont pas les mêmes. (Donc, soyez prudent si vous utilisez des FNE pour passer à des versions antérieures)
Il m’est aussi arrivé de faire planter systématiquement le système à l’ouverture d’un fichier FNE. Je me demande si l’architecture matérielle du poste sur lequel on travaille peut avoir aussi une influence sur l’ouverture d’un fichier FNE.
Un fichier FNE plantait systématiquement sur un poste de travail alors j’ai essayé de l’ouvrir sur un autre poste et le fichier c’est ouvert sans planter (Et même après plusieurs jours et plusieurs redémarrages du poste en question, l’ouverture du fichier plante toujours). Les deux postes sont de configuration matérielle et logicielle identique !!!
Note : Certains logiciels ne posent pas de problèmes de compatibilités entre eux à travers quelques FNE. Certains types de FNE conviennent mieux à certaines géométries. Ce que j’ai voulu montrer dans l’étude précédente, c’est que rien n’est sur lorsque l’on traite avec un FNE et qu’il faut prendre beaucoup de précautions.
Voici le bilan global personnel que j’ai tiré de mes expériences (et de mes recherches) :
Pour le transfert de filaire 2D :
Format DXF (Drawing eXchange Format):
- C’est le format le plus utilisé dans l’industrie française pour le transfert de filaire en 2D. Ce format fonctionne apparemment bien pour les géométries simples.
- Il segmentarise les géométries gauches en multitudes de géométries de base (mais il arrive qu’une partie de ces géométrie complexe ne soit pas segmentarisé et n’apparaisse pas sur le dessin)
- Les hachures n’apparaissent pas ou sont traitées comme des lignes de constructions
- Les textes ne sont parfois plus modifiables
- le dimensionnel visuel n’est pas forcément respecté (collision ; entrée dans la matière)
- Dans certains cas, le dimensionnel réel ne correspond plus à l’échelle. Les cotes présentes avant la transformation sont toujours valables mais si l’on ajoute des cotes après, elles sont erronées)
Conclusion : Semble adapté pour les formes simples. Rencontre des problèmes pour transcrire les formes complexes
Pour le transfert de 3D :
Format SAT :
- permet de garder une pièce volumique.
- Ne permet pas d’obtenir l’arborescence de construction de la pièce.
- convertit efficacement les formes simples. Rencontre beaucoup de problème lorsque l’on traite de formes gauches.
Conclusion : Semble adapté mais limité pour les formes simples. Rencontre des problèmes pour transcrire les formes complexes
Format STEP (STandard for the Exchange of Product model data):
- Format de base pour la conversion d’un modèle 3D.
- permet de garder une pièce volumique.
- Format conçut au départ pour conserver l’arborescence de construction de la pièce. (Cependant, la plupart des éditeurs ne communiquent pas leur typologie d’arborescence. Donc l’arborescence n’apparaît que lorsque le fichier STEP est issu de certains logiciels)
- convertit efficacement les formes simples. Rencontre beaucoup de problème lorsque l’on traite de formes gauches.
Conclusion : Semble adapté pour les formes simples. Rencontre des problèmes pour transcrire les formes complexes
Format IGES (Initial Graphics Exchange Specification):
- C’est le format le plus utilisé dans l’industrie française pour le transfert de 3D.
- transforme le volumique en surfacique (l'export vers un format IGES ne permettra de sauvegarder que la "peau" extérieure de votre solide). Il y as décomposition du solide en une multitude de surface collées les unes aux autres.
- possibilités d’avoir des espaces entre certaines surfaces élémentaires
- pour transformer l’IGES en natif volumique, il faut lier toutes les surfaces entres elles et remplir l’intérieur de la « peau ». (prends énormément de temps et demande parfois des modules complémentaires selon le logiciel utilisé).
Conclusion : gère les formes simples ET complexes mais transforme le volumique en surfacique.
Bilan général :
- Il apparaît plus complexe d’échanger des fichiers 2D que des fichiers 3D.
- Le transfert de données n’est pas une science exacte.
Le transfert de données est donc un élément sensible. Imaginez les risques encourus si l'on utilise un fichier 3D inexact lors d'opérations FAO, calculs RDM, simulations numérique, vérification sur MMT...
PS : tous les propos que j’ai tenus durant cet exposé sont tirés de mon expérience et de mes recherches… N’étant pas spécialiste en la matière, ces propos n’engagent que moi. Ces notes sont « pour informations ». J’espère que ce post trouvera ça place ici…
Ce fut long mais nécessaire,
Je vous souhaite une bonne transcription de vos fichiers,
S.LENA
Une source intéressante au le sujet des formats de fichiers : http://5axes.free.fr/Format_Echange.htm (Lien cliqué 1996 fois) _________________ Le langage ISO ne s'interprète pas...
...il se comprend
Dernière édition par S.LENA le Mar Nov 11, 2008 10:49 pm; édité 1 fois |
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